La fulgurante prolifération des sites de rencontre

L’avènement des nouvelles technologies du net a été en grande partie favorisé par la montée du capitalisme. Ainsi, les sites de rencontre sont devenus une industrie très lucrative qui carbure à plein moteur. Avec un nombre incalculable de sites à travers le monde, ces réseaux d’un nouveau genre permettent la mise en relation des personnes dans le monde entier pour faciliter leurs interactions amicales ou romantiques.

Le premier site de rencontre était, sans surprise aucune, américain : classmate.com, crée en 1995.

À l’origine, il était destiné à réunir les individus à partir de leur promotion à l’école. La France a rapidement emboité le pas au pays de l’oncle Sam en 2000, en créant trombi.com ou copainsdavant.com, sites qui connaissent toujours un franc succès.

Toutefois, la France n’a pas attendu le nouveau millénaire pour faire son entrée dans le monde des sites de rencontre puisque amoureux.com a été créé en 1995, année de conception du premier site de rencontre francophone.

Depuis, les sites se sont multipliés avec une rapidité fulgurante. Du matchmaking à l’online dating, les sites de rencontres se sont spécialisés pour répondre aux attentes d’utilisateurs de plus en plus nombreux.

En effet, selon les derniers sondages, il y aurait environ 15 millions de célibataires en France, et les chiffres ne cesseraient d’augmenter. La demande est large, d’autant plus que la révolution technologique a démocratisé internet et donc permit à plus de célibataires de chercher d’autres moyens de rencontre.

La bataille est rude pour séduire le plus grand nombre d’âmes esseulées. En témoigne la rivalité entre les sites de rencontre qui luttent pour dominer un marché européen estimé à plusieurs milliards d’euros. Au niveau français, Meetic, société créée et dirigée par Marc Somoncini, a une position quasi hégémonique, même si elle a dû céder quelques parts de marché aux sociétés américaines, notamment celles qui dirigent match.com. Afin de pérenniser son assise, Meetic a donc dû s’étendre au niveau européen en acquérant les acteurs locaux (le Britannique DatingDirect par exemple).

Les sites de rencontre sont utilisés par plus de la moitié des célibataires français et la majorité d’entre eux sont des femmes (52%), ce qui défit la moyenne européenne (48%). Le nombre d’utilisateurs continue d’augmenter, notamment grâce à l’énorme volume de fonds investi dans la publicité par les dirigeants des sites de rencontre. Meetic, par exemple, consacre 50% de ses recettes à sa publicité. Plus le site est connu, plus il y a de chances que des gens s’y inscrivent. Ainsi, la rencontre en ligne a petit à petit fait sa place dans le quotidien des célibataires français… mais disqualifiera-t-elle un jour complètement la rencontre traditionnelle ?